Alors que la canicule frappe de plein fouet la vallée de Chamonix et plus largement les Alpes, de nombreux visiteurs cherchent refuge en altitude. Le site du Montenvers, accessible par le célèbre train à crémaillère, devient un havre de fraîcheur… mais aussi un lieu de prise de conscience face aux effets visibles du réchauffement climatique.
Un refuge face à la chaleur extrême
Avec des températures dépassant les 35°C en vallée, la Haute-Savoie a été placée en vigilance orange canicule fin juin
En réponse, touristes et locaux affluent vers les hauteurs. À 1 913 mètres d’altitude, la gare du Montenvers offre un air plus respirable et une vue spectaculaire sur la Mer de Glace et les sommets emblématiques du massif du Mont-Blanc, comme les Drus ou les Grandes Jorasses.
Un panorama bouleversant : la beauté et l’urgence climatique
Depuis la terrasse panoramique, le spectacle est saisissant. Mais derrière la beauté du paysage, les visiteurs constatent aussi les stigmates du changement climatique. La Mer de Glace, autrefois imposante, recule d’année en année. Depuis 1850, elle a perdu plus de 300 mètres d’épaisseur, et la tendance s’accélère avec les étés de plus en plus chauds
La grotte de glace, attraction phare du site, est désormais recouverte de bâches pour limiter la fonte. À l’intérieur, les parois fondent lentement, et les nuances de bleu glaciaire deviennent un symbole fragile de ce qui disparaît sous nos yeux.
Un été 2025 sous haute surveillance
L’année 2025 est considérée comme déterminante pour l’avenir des glaciers alpins. Après une fonte record en 2024, les scientifiques alertent : si les températures continuent de grimper, les petits glaciers alpins pourraient disparaître d’ici 2050, et les plus grands avant la fin du siècle.
Le glacier de la Mer de Glace, visible depuis le Montenvers, est l’un des plus surveillés. Il illustre à lui seul l’impact du réchauffement : fonte prolongée au-delà de l’été, recul accéléré, et réduction de l’enneigement hivernal.